Le Cycle de Barcil - Yencil le Stratège

Je sais, il me devient difficile de me tenir à mes chroniques chaque vendredi. Ma vie est bien remplie et le travail d'écriture, ainsi que de recherches, me prend beaucoup de temps.

(Tu travailles trop Alvy !) Je me passionne surtout pour ce que je fais. Toujours est-il que j'ai eu à lire une nouvelle de fantasy de 78 pages nommée Le Cycle de Barcil - Yencil le Stratège. Elle fut écrite par Dopffer Jean-Marc qui a déjà à son actif trois autres romans dans un tout autre style : 1944 carnet de vie,Embarqué(s)  et nouvelle ligne.

(Ah oui, il a déjà de l'expérience le monsieur). Tout à fait… Ajoute qu'il est également photographe et cela te donne une image de l'artiste un peu plus complète. Pour ma part, j'ai trouvé le travail de couverture très réussie, digne de certains jeux de rôle qui peuplent mes bibliothèques. Elle fut réalisée par Xavier Drago. On peut voir le Dieu de la guerre Yencil qui contemple, dans une sorte de bulle,  deux personnages. Il s'agit d'Ikor le nain baroudeur et de l'elfe mercenaire Gienah.

(Des personnages importants pour l'histoire ?) Oui, mais pas que dans la nouvelle. En effet, l'auteur nous a déjà présenté le monde de Barcil à travers d'autres protagonistes et nouvelles. Pour ceux qui ont lu celles-ci, c'est deux héros n'ont rien d'inconnu.

(D'accord, seulement si tu n'as pas lu les autres, tu ne peux pas comprendre alors !) En fait, tu peux lire chacune des histoires sans avoir besoin d'avoir eu connaissance des autres. (C'est une bonne idée cela !) Il faut savoir qu'un roman est prévu par la suite. Sur le site de l'auteur, on peut aussi découvrir la carte du monde. C'est un système que moi-même gameuse, utilise beaucoup. Lorsque l'on écrit des scénarii, il est bien pratique d'avoir une carte des lieux où vivent nos personnages.

(Bien, et si tu nous disais de quoi ça parle plus précisément. On aimerait bien savoir nous) Je vais pour cela commencer par te lire le résumé.

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Yencil, le Dieu de la Guerre, veille sur les peuples foisonnant à la surface de Barcil. Son œil diaphane scrute du plus profond des âges le destin des mortels. Sa volition façonne leur destin ; ses Bainges font régner sa loi sur le monde. Son obsession, conserver l’Équilibre entre les morts et les vivants. Mais la quiétude des royaumes vacille. Essaimés à travers le continent, les conflits secouant les peuples menacent l’Équilibre. L’harmonie rompue, ce sera l’avènement d’une nouvelle ère de chaos.

Alors, du fond de son domaine, Yencil scrute le parcours du Nain Ikor. Ce dernier, un valeureux émissaire aux qualités incontestables de baroudeur, a été lancé par son roi sur les traces de Linn, son confrère et prestigieux membre de la Phalange des Cinq. Disparu en quête de formidables rubis enfouis dans l’antre d’un dragon, Linn n’a plus donné de signe de vie depuis des lunes.

Chaperonné par la Bainge Orglin, le parcours d’Ikor le pousse à traverser les paysages millénaires de la sylve des Elfes et du désert graniteux des Nains.
 

Cependant les vices des mortels sont un puits sans fond. Et faire main basse sur le trésor hante bien des esprits. Malgré leur alliance historique, Elfes et Nains rivalisent, envenimant chaque jour un peu plus la situation. Cupidité et orgueil, arrogance et ambition font trembler l’alliance. La guerre et ses calamités sont proches.

Ikor saura-t-il éteindre l’hostilité entre les deux peuples ?
Yencil parviendra-t-il à conserver l’harmonie du monde ?

(Hannnn cela semble vraiment passionnant. On sent qu'il va y avoir de l'action et des mystères. Je trouve ça vraiment génial) Tu as raison, on s'attend à une nouvelle dynamique. Une histoire qui t'amène bien des émotions dans le cœur et l'âme. (Oh, oh ! Je n'aime pas ta façon de dire les choses, Alvy !) Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire, elle m'a laissée totalement indifférente. Je l'ai lu avec attention, sans y trouver de plaisir ou d'émotion. J'ai eu l'impression de platitude.

(Ouarg, ce n'est pas dans tes habitudes ça !) Cela m'est déjà arrivé avec des auteurs comme Amélie Notomb ou encore Bernard Minier. Je ne suis sans doute pas assez intellectuelle pour les apprécier. Je suis de ses lectrices et auteures qui pensent que faire trop tue la dynamique d'une histoire. Les descriptions sont là avec des images si lourdes que ce n'est pas agréable à lire. J'ai pour habitude de lire à haute voix pour en entendre la symphonie. Ce ne fut guère plaisant à l'oreille.

Ensuite, j'ai râlé en me disant "on est reparti dans la guéguerre entre les Nains et les Elfes". Je sais que l'on s'appuie sur nos connaissances et nos propres lectures, mais je fatigue du côté Tolkien. C'est peut-être cela qui a fait que je n'ai pas accroché, que je suis restée sur le bord de la route.

(Tu vois toujours du positif dans les écrits. Tu en as forcément trouvé ici ?) La logique et le schéma narratif sont parfaits en soi. On découvre les dieux, les nains, les elfes. On comprend les tenants et les aboutissants sans la moindre difficulté. Le langage soutenu est utilisé, trop d'après moi ce qui tue le rythme.

(Tu fais une drôle de grimace là !) Et bien, j'ai tout de même trouvé des redondances. J'ai dû m'accrocher pour le lire jusqu'au bout.

Alors bien sûr, comme je le dis toujours, ceci est un avis personnel qui ne peut pas être une vérité. Si cela n'a pas fonctionné avec moi, rien ne dit que cela ne fonctionnera pas avec vous. Tout le monde ne s'ennuie pas avec Bernard Minier, même s'il écrit dans un autre genre.

Vous pouvez découvrir cet auteur sur son site avec la carte de ce monde, ainsi que les autres nouvelles qui accompagnent celle-ci. Pour vous faire une idée, il faut le lire.

Allez à bientôt les p'tits lus !